En dehors de la période de reproduction, le fulmar boréal évolue uniquement en haute mer sans guère se poser.
Il se rend à terre par obligation pour la reproduction. Les colonies de ce procellariidé sont hébergées dans les falaises maritimes (côtières ou insulaires) comme en Bretagne ou en Normandie. La France constitue la limite sud de l'aire de répartition de ce pélagique septentrional. Son aire de distribution couvre une vaste partie de l'hémisphère nord jusqu'au Groenland et au Spitzberg. Première nidification en France: en 1960 aux Sept-Îles.
L'une des particularités biologiques du fulmar est d'avoir une glande de dessalage de l'eau de mer lui permettant ainsi de boire. Le sel est rejeté au niveau des narines à la morphologie si particulière. Il est commun dans l'Atlantique Nord. Il suit les chalutiers en quête de nourriture. Il prélève sa pitance à la surface de l'eau. Longévité exceptionnelle.
Cette espèce pélagique consomme des poissons, du plancton, des céphalopodes (calmars, seiches...), des crustacés, des déchets de poissons
L'unique œuf de l'unique ponte (caractéristique constante chez les procellariidés) est déposé par la femelle à même la roche. L'incubation est conduite alternativement par les 2 partenaires pendant 52 à 53 jours. Les poussins sont de "grosses boules" de duvet blanc. Ils sont nourris à partir d'un liquide huileux nourrissant secrété par les parents. Les jeunes prennent leur envol au bout d'environ 7 semaines. La première nidification intervient tardivement : au bout 9 ans en moyenne. La reproduction est la seule phase biologique terrestre du procellariidé.